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Savoir donner, savoir recevoir 

C’est un vieux pro écossais qui m’a mis mon premier driver en persimmon en mains en me disant « si tu domptes cette bête, tous les autres clubs te seront amis ». Ray Barwick ne m’a pas seulement enseigné un swing, il m’a aussi appris les règles et traditions du jeu et surtout la déontologie de ce sport à partir du respect, souvent négligé à l’époque, à porter au pro.
Dans chaque club de golf de la planète que j’ai visité par la suite, je savais que j’y trouverais un ami dont je parlais le langage. Le pro et son pro-shop sont devenus des partenaires et m’ont permis d’aller plus loin et plus haut sans négliger ma carrière d’amateur mais en élargissant mes relations dans le monde du golf.

 

Capitaine et président

de mon club, fondateur de la fédération zaïroise de golf et son premier honorable secrétaire, concepteur et organisateur du premier open du Zaïre (Congo), membre honoraire de la Zambian Golf Union qui m’a permis de les représenter dans des compétitions internationales, membre des clubs du Royal Elisabethville (Lubumbashi)F.C., Nkana Golf Club Zambie, Clovelly Golf Club Afrique du Sud, j’ai aussi été membre du Royal Waterloo en Belgique, du Nürenberg Golf Club en Allemagne, du Bondues G.C. en France et enfin du Rigenée G.C. en Belgique, le dernier en tant qu’amateur.


Connaissance internationale

du golf amateur et professionnel, c’est ce qui m’a permis de convaincre Adidas, à l’époque numéro un de l’équipement sportif, de produire sa première collection golf distribuée en Europe, Royaume-Uni et en Afrique du Sud. Adidas a ensuite racheté ma société « Larasport S.A.» en m’offrant par la même occasion l’opportunité de créer la division golf, le premier profit center chez Adidas et d’en devenir « product manager » avec une responsabilité mondial.

 

Marketing sportif

Ce fut pour moi une véritable université du marketing sportif, une expérience unique qui m’a ouvert les portes du golf au plus haut niveau. Dans mes fonctions, j’ai en effet eu le privilège de côtoyer et signer des contrats de sponsoring avec les plus grands golfeurs et athlètes de l’époque, de Seve Ballesteros à Jack Nicklaus en passant par Sandy Lyle. J’ai aussi négocié avec Colin Snape le sponsoring de la Ryder Cup  ou encore avec Bridgestone la fabrication de clubs et la balle de golf adicor.

 

ADIDAS

Avec Bernhard Langer, j’ai décroché ce que je considère le plus beau diplôme de ma vie professionnelle. A la tête d’un groupe d’experts renommés réunis pour créer la chaussure de golf de ce champion allemand avec lequel je venais de signer pour Adidas un contrat de sponsoring, j’avais pour objectif d’imposer notre marque comme numéro un sur le marché européen pour ensuite nous étendre aux States.

Après recherches et observations, j’avais en tête le concept qui distinguerait techniquement nos produits (à l’époque les chaussures ne se vendaient pas pour leur technicité) mais je n’avais aucune idée de comment créer les différentes composantes et en faire un produit. Quand le prototype fut finalisé, mon équipe me désigna comme « l’inventeur » pour en obtenir le brevet.

 

Ecoles de golf

Trente-cinq ans plus tard, je réalise que mes plus beaux succès professionnels ne sont pas liés à mes propres résultats mais à ceux qui sont liés à la réussite de ceux que j’ai aidés à se réaliser. Entretemps, j’ai créé et dirigé deux écoles de golf, à L’Empereur et puis à Rigenée, où se sont succédé des milliers  de jeunes golfeurs dont certains sont arrivés à un niveau de jeu plus que respectable.

 

Plane Truth

En 2009, d’heureuses coïncidences m’ont fait atterrir sur les bancs d’une première Certification Plane Truth de Jim Hardy à Houston. La rencontre avec ce Maître a changé le cours de ma pensée professionnelle, tant j’ai été foudroyé – le mot n’est pas trop fort - par l’étendue de son savoir, sa générosité à le partager et son humilité. Ce choc m’a fait prendre conscience de toute mon arrogance et indiqué le chemin qu’il me restait encore à parcourir avant de pouvoir m'asseoir et à mon tour partager.

 

Aujourd’hui

j’ai le sentiment, en toute modestie, d’être arrivé à ce moment où toute cette expérience mérite d’être mise au service de ce sport qui m’a tant donné.

Le golf doit évoluer, ce n’est en réalité même pas un choix.
Je suis convaincu de pouvoir aider à son évolution.

 
 
© Giulio Tadiotto 2021