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« Royal Carpet »
Ce tapis de putting fête cette année ses 50 ans. A mes yeux, le voici donc susceptible de décrocher le titre de « Royal Carpet ». Je l’ai trimballé sous toutes les latitudes, et tous mes enfants ont appris à putter sur cette langue verte qui reproduit la vitesse des meilleurs greens. Mais ce tapis n’a pas seulement 50 ans, il a aussi et surtout une histoire.

Débarquant en Europe pour participer aux Internationaux du Luxembourg, j’ai vécu la semaine de golf la plus mouillée de ma vie d’amateur. Les interruptions dues aux orages et grandes draches furent nombreuses et l’envie de nous entraîner s’évaporait aux accalmies. Le putting green n’était pas très accueillant et s’il séchait, c’était pour révéler toutes les imperfections d’une surface au bord de la noyade. Dans ce climat de déluge universel (nous étions quand même en juillet…), un joueur surfait sur les éléments. C’était un jeune banquier allemand du nom de Christoph Städler, et il enquillait des putts de n’importe quelle distance à l’aide d’un putter selon moi irregardable, le « Goose » de Ben Sayers, putter à l’hosel en forme de cou d’oie.

Le jour de la finale, à la fin des premiers 18 trous d’un parcours bien arrosé, tout le monde se pressa au bar du club house pour se restaurer. Tous, sauf l’homme au putter magique qui se rendit dans le grand hall d’entrée du Golf club Grand-Ducal golf de Luxembourg - le pionnier des clubs du Grand Duché - pour y déployer son tapis de putting et s’entraîner aux putts de deux mètres jusqu’à la reprise du jeu.

Serez-vous surpris de lire qu’il a ensuite remporté la compétition ?

Comme j’ai été longtemps le seul à le regarder enquiller de manière monotone putt après putt, j’eu l’occasion de le questionner sur sa technique et choix du matériel. Si je n’ai jamais eu le courage de mettre dans mon sac un « Goose » de Ben Sayers, qui à mes yeux était affreux, j’ai en revanche commandé dès le lendemain un tapis de putting chez Golf House à Hambourg.

C’est ce tapis que je garde précieusement depuis 50 ans, pas parce qu’il n’est pas nécessaire de le tondre, mais parce que je n’ai pas encore trouvé de meilleure surface pour putter.

Les mois d’hivers peuvent servir de prétexte pour ne pas s’entraîner ou bien offrir une opportunité pour améliorer non seulement son putting mais tout son petit jeu. Demandez conseil à votre pro, je suis certain qu’il vous indiquera des exercices à exécuter à l’intérieur (en salle) pour perfectionner votre stroke au putting et maîtriser l’angle de retour du club au chipping avec des balles creuses.

 

 

   
 
 
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